Analyse du document
Comptes Annuels BDO DISTRIBUTION SA 2022-2023
BDO DISTRIBUTION - 0831214279
Période: 01/04/2022 - 31/03/2023
Date de dépôt: 21/12/2023
Analyse Financière
BDO DISTRIBUTION - N° 0831.214.279
Exercice du 01/04/2022 au 31/03/2023
1. Type de document et contexte
Le document analysé est un compte annuel complet déposé en vertu du Code des sociétés et des associations belge.
Il comprend le bilan, le compte de résultat, les annexes, le rapport de gestion et le rapport du commissaire.
Ce document a été approuvé par l'assemblée générale du 25/08/2023 et concerne l'exercice social de 12 mois clôturé au 31/03/2023.
2. Période couverte
Le document couvre l'exercice du 01/04/2022 au 31/03/2023, avec une comparaison avec l'exercice précédent (01/04/2021 au 31/03/2022).
3. Principaux indicateurs financiers
Chiffres clés du compte de résultat
| Indicateur | 2023 | 2022 | Évolution |
|---|---|---|---|
| Chiffre d'affaires | 17.663.717 € | 17.079.583 € | +3,42% |
| Marge brute | 2.216.300 € | 3.289.345 € | -32,62% |
| Résultat d'exploitation | -298.503 € | 668.930 € | -144,62% |
| Résultat net | -382.834 € | 452.750 € | -184,56% |
Chiffres clés du bilan
| Indicateur | 31/03/2023 | 31/03/2022 | Évolution |
|---|---|---|---|
| Total bilan | 5.938.324 € | 4.747.347 € | +25,09% |
| Capitaux propres | 1.764.915 € | 2.147.750 € | -17,82% |
| Dettes à court terme | 4.108.199 € | 2.513.553 € | +63,44% |
| Trésorerie | 673.164 € | 703.697 € | -4,34% |
Structure bilantaire
Ratio de liquidité (actifs court terme/dettes court terme):
1,27
(Légèrement supérieur à 1, situation tendue mais acceptable)
Solvabilité
Capitaux propres / Total du bilan:
29,72%
(En baisse par rapport à 45,24% l'année précédente)
Rotation des stocks
Achats / Stock moyen:
3,47
(Le stock se renouvelle environ 3,5 fois par an)
4. Points forts
- Croissance du chiffre d'affaires de 3,42% malgré un contexte économique difficile
- Maintien d'une trésorerie positive (673.164 €)
- Réduction des amortissements et réductions de valeur (-56,78% par rapport à l'exercice précédent)
- Gestion prudente des coûts non essentiels (réduction des autres charges d'exploitation de 12,84%)
- Absence de dettes financières à long terme, ce qui limite les charges d'intérêt futures
- Position de trésorerie maintenue sans utilisation des lignes de crédit jusqu'au 31/03/2023
5. Points faibles
- Perte nette significative de 382.834 € contre un bénéfice de 452.750 € l'exercice précédent
- Forte baisse de la marge brute (-32,62%), indiquant une pression sur les marges
- Augmentation importante des dettes à court terme (+63,44%), ce qui détériore la structure du bilan
- Baisse des capitaux propres de 17,82% suite à la perte de l'exercice
- Augmentation des frais de personnel de 11,56% sans augmentation proportionnelle du chiffre d'affaires
- Augmentation des créances commerciales qui sont passées de 91.098 € à 1.246.415 € (+1268%)
- Perte reportée de 323.824 € qui érode les fonds propres
6. Tendances notables
- Augmentation des coûts d'approvisionnement : Les approvisionnements et marchandises ont augmenté de 17,70%, passant de 13,87M€ à 16,32M€, bien au-delà de la croissance du chiffre d'affaires (3,42%)
- Pression sur les marges : La marge brute s'est fortement dégradée (-32,62%), témoignant de la difficulté à répercuter la hausse des coûts sur les prix de vente
- Augmentation des dettes fournisseurs : Les dettes commerciales ont augmenté de 47,34%, passant de 1,6M€ à 2,36M€
- Augmentation des acomptes clients : Les acomptes sur commandes ont doublé (+95,10%), passant de 420.393€ à 820.207€
- Impact des crises : Le rapport de gestion mentionne explicitement l'impact négatif des événements géopolitiques internationaux sur les coûts d'approvisionnement en marchandises et en énergie
- Indexation salariale : Augmentation significative des charges salariales (+11,56%) attribuée en partie à l'indexation salariale
7. Recommandations
- Rétablir la rentabilité opérationnelle :
- Revoir la politique de prix pour mieux répercuter la hausse des coûts d'approvisionnement
- Analyser la rentabilité par gamme de produits et se concentrer sur les segments les plus rentables
- Renégocier les conditions avec les fournisseurs pour limiter l'impact de la hausse des coûts
- Optimiser le besoin en fonds de roulement :
- Améliorer le recouvrement des créances clients qui ont fortement augmenté
- Optimiser la gestion des stocks (3,1M€) qui continuent d'augmenter (+6,89%)
- Négocier des délais de paiement plus favorables avec les fournisseurs
- Renforcer la structure financière :
- Envisager un apport en capital ou en compte courant pour renforcer les fonds propres
- Structurer une partie de l'endettement à court terme en endettement à long terme
- Mettre en place un plan de redressement à moyen terme pour retrouver la rentabilité
- Surveillance accrue de la trésorerie :
- Établir un plan de trésorerie prévisionnel détaillé sur 12 mois
- Mettre en place des indicateurs d'alerte précoce sur les niveaux de trésorerie
- Préparer des solutions de financement alternatives en cas de besoin
- Diversification des sources d'approvisionnement :
- Rechercher des fournisseurs alternatifs pour réduire la dépendance et les coûts
- Évaluer l'opportunité de contrats d'approvisionnement à plus long terme pour sécuriser les prix
8. Points d'attention pour l'investisseur
Continuité d'exploitation
L'organe d'administration a explicitement décidé de maintenir les règles d'évaluation dans la perspective de la continuité malgré la perte significative de l'exercice. Cette décision est justifiée par:
- L'attribution de la perte à une période de crise liée aux événements géopolitiques internationaux
- Le maintien d'une position de trésorerie acceptable
- La capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes au moins pour les 12 prochains mois
Latences fiscales
L'entreprise dispose de pertes fiscales récupérables de 331.482 €, ce qui pourrait réduire sa charge fiscale future lorsqu'elle redeviendra bénéficiaire.
Contexte et perspectives sectorielles
L'entreprise exerce dans le commerce de détail de mobilier de maison en magasin spécialisé, un secteur sensible aux cycles économiques et aux variations du pouvoir d'achat des consommateurs. La reprise de la rentabilité dépendra en partie de l'évolution des conditions macroéconomiques (inflation, pouvoir d'achat, coûts énergétiques) et de la capacité de l'entreprise à s'adapter à ce nouvel environnement.